Mon défi impossible : finir mon roman en 3 mois !



Nous sommes le 31 août, l'été tire sur sa fin et j'aimerais profiter de ce temps de battement entre les derniers jours de soleil et les préparatifs de la rentrée pour vous exposer le défi fou que je me lance au travers de cet article : terminer mon roman avant la fin de l'année ! Ceci est un vrai challenge pour moi car je reprends le travail bientôt et je ne sais pas si je vais réussir à trouver l'équilibre entre mon activité professionnelle, ma vie privée et l'écriture. 


La raison principale pour laquelle je me lance ce défi est simple : j'ai déjà écrit les 2/3 de mon livre et je connais toutes les étapes vers le climax, c'est-à-dire le point culminant de mon histoire, qui va mener directement au dénouement. Vous me direz donc que l'écriture de cette dernière partie ne va être qu'une partie de plaisir? Eh bien non, détrompez-vous! Je me retrouve confrontée à plusieurs difficultés!
  • Mon livre contient plusieurs personnages, et je jongle régulièrement avec différents points de vue. Ce fut un choix délibéré de ma part mais je dois bien avouer que c'est très difficile à mettre en place et à harmoniser. Je dois reprendre scrupuleusement les anciens chapitres des dits personnages pour ne pas m'emmêler les pinceaux et construire une suite cohérente.
  • Je n'écris pas de premier jet. Lorsque je termine un chapitre, je le corrige en intégralité et je n'y touche plus. Je revois l'orthographe, la syntaxe des phrases, la cohérence des personnages, le réalisme des dialogues. Au moment de la relecture, je retouche un détail par ci par là, je rajoute une chose que je juge utile à l'histoire mais la plupart du temps, je le laisse intact. Je travaille en amont pour ne pas  me retrouver avec un roman terminé mais à retravailler en profondeur. Cela me permet de gagner du temps sur la durée totale d'écriture du roman même si cette méthode se révèle être un handicap sur le court terme.  
  • Je ne sais pas si vous avez déjà écrit un livre, et spécialement un premier livre, mais je trouve que cette expérience est particulièrement angoissante ! Actuellement, je passe par toutes les phases de la création : le doute, l'excitation, la remise en question. Je me souviens d'avoir lu le "journal de bord" de Virginia Woolf, où elle décrivait ses états d'âme d'artiste et je dois reconnaître que cela me correspond bien à l'heure actuelle. Un jour, je me dis que mon livre est fantastique, qu'il va forcément se classer dans la liste des best-sellers; et le jour suivant, c'est la panique, l'angoisse, je me dis que mon livre ne sera qu'un roman de gare plus parmi les autres - si j'arrive à le publier! -. Ces moments de confiance en soi et de totale remise en question sont vraiment durs à gérer car je passe d'un extrême à l'autre : un jour, "je suis fière de moi, je deviens un écrivain", et le lendemain : "ok, je suis peut-être un écrivain, mais certainement le pire de la Terre!" Dans ces moments-là, je fais une pause, je sors prendre l'air, je m'occupe d'autre chose, car je ne crois pas que la créativité puisse s'exprimer librement quand on se sent aussi vulnérable et à fleur de peau. Cette pause me permet de relativiser, de me rendre compte que le processus créatif engendre obligatoirement ce genre de questionnement humains et parfaitement normaux, et je reviens devant mon ordinateur plus détendue, consciente de mon objectif et plus motivée que jamais
  • Je pense à "l'après". A quelles maisons d'édition vais-je envoyer mon livre? Si je recevais plusieurs réponses négatives, serai-je prête à me lancer dans l'aventure de l'auto-édition? Toutes ces questions me taraudent à mesure que mon travail avance et que j'arrive à la fin de mon roman. Au fil de mes réflexions, une idée se dessine cependant : je ne passerai pas par la case "auto-édition". Même si je reçois des réponses négatives des maisons d'éditions de grande et moyenne taille, je me tournerai vers les petits éditeurs de ma région. Je lis beaucoup d'expérience d'auto-édités et je dois bien avouer que le temps passé à faire la promotion et la distribution de leurs livres m'effraie un peu. Je pense donc proposer mon livre à l'édition classique, demander des conseils en cas de réponse négative, le retravailler si possible, et tenter le tout pour le tout afin d'être éditée d'une façon traditionnelle. 
  • faire appel à des bêta-lecteurs. Je me suis posée cette question depuis que j'ai fini la première moitié de mon livre mais je préfère attendre de l'avoir terminé entièrement et je demanderai à des personnes de mon entourage et/ou mettrai en ligne quelques chapitres sur Internet. 

Voilà pour les points négatifs ! Comme vous l'avez constaté, ce ne sont pas des choses insurmontables. Qui plus est, le bonheur d'écrire est amplifié dans cette dernière partie car j'ai l'impression de mettre en place les dernières parties d'un puzzle. C'est une sensation extraordinaire de voir que tout coule parfaitement, comme dans une rivière limpide. J'ai suivi les fils rouges que j'avais établis dès le début, et cette dernière partie n'est au final qu'une retranscription sur le papier de scènes que je voyais se dérouler dès le prologue de mon roman.
Je vous tiendrai régulièrement informés de l'évolution de mon roman !
     
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She believed she could, so she did. 

Myriam